
Sortant de la caboche de 5 complices aujourd’hui perdus dans des rivières azimutées au ton sec aigre-doux, le Canardeur déployait ses ailes maléfiques pour la première fois le 20 mars 2012 . Facile de s’en souvenir : Nous sortions le Canardeur au lendemain de l’attaque de Mérah et le vendions la semaine suivante au clos St marc à Rouen. Comme une particule semoule en transmutation, le journal évolua pour sortir en tout et pour tout 7 numéros. Bimestriel, il se vendit à la criée pour s’écouler parfois à 800 exemplaires. Autour de ce média, se créait une drôle de danse sur Rouen. celles de ceux qui n’avaient aucun humour et celle de ceux qui trouvaient dans cette tentative de média indépendant, un concept » gonflé » et parfois trop ! Nous faisions de notre mieux pour ne pas décevoir.

Tous ces représentants locaux ont quitté la scène politique locale aujourd’hui. Certains restent des personnalités influentes dans le magma de la jet-7 rouennaise. Certains nous en ont voulu. D’autres non -du moins, c’est ce qu’ils disaient . Néanmoins, vous devez savoir que l’édition du canardeur ne m’a pas apporté beaucoup de sympathie parmi la nomenclature politique locale. Sommes-nous allés trop loin dans l ‘arrogance, la moquerie, l’humour et la satire ?
Je pense que non ! D’autres médias ont été bien plus cruels. Nonobstant, le fait de titiller quelques » petits barons » locaux d’une ville qui a toujours connu l’égocentrisme et l’outrecuidance politique, j’ai nommé « Rouen la perverse », m’a donné du fil à retorde dans ma vie professionnelle. Aujourd’hui, on ne met pas les gêneurs dans les cachots, on les empêche, dès que possible, de bosser. C’est ce qu’il m’est parfois arrivé. Par contre, hors de question de m’ériger en victime. J’assume complétement la paternité de cette aventure et la revendique comme une fierté aujourd’hui. Si c’était à refaire, en sachant tout ce qui s’est passé par la suite, je le referai. La vie est ce qu’elle est. Nous commettons de bonnes et mauvaises choses. Et même s’il a fallu vaincre quelques peaux de bananes bien placées, je ne le regrette pas. Au contraire, si j’ai pu pu contribuer à ce que certaines personnes, utilisant leur pouvoir à mauvais escient, égocentriques à outrance, se croyant tout permis et sans aucune moralité politique ni respect individuel, passent une mauvaise journée, alors, j’en suis très fier.
Le canardeur est toujours là…Il blouzoutte aujourd’hui. 10 ans après, ce n’est plus qu’un site avec de temps en temps des articles bidons écrits par un névrosés énurétique malade et con. Bref rien n’a changé ! Nous cherchons des dessinateurs bénévoles, des écrivains en herbes avides de délires et de liberté d’expression. Et un jour, qui sait, nous reconstituerons une véritable équipe pour ressortir du Papier et titiller cette nouvelle génération politicienne rouennaise pour tenter de les remettre à la place qui est la leur : La modestie ! Et puis j’aimerai leur donner raison : L’idée que je suis toujours aussi con, libre en pensée et qu’ils ne me font pas peur.
Bon anniversaire au canardeur !
Frédéric Quillet
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